10 STRATÉGIES POUR UNE VIE DE COUPLE HEUREUSE

10 STRATÉGIES POUR UNE VIE DE COUPLE HEUREUSE

Comme professionnelle en relation d’aide psychologique, je me suis spécialisée il y a plusieurs années en thérapie de couple. J’ai le privilège d’être témoin quotidiennement de couples qui s’investissent avec cœur et conviction pour améliorer leur relation

afin de donner un nouveau souffle à leur histoire d’amour (qui aurait pu devenir une histoire de séparation s’ils n’avaient pas accepté de se reprendre en main).

Mon expérience terrain m’a amenée à dégager 10 stratégies pour aider les couples à nourrir leur désir d’être heureux ensemble et à assurer une pérennité à leur amour. La Bonne Nouvelle, c’est que cela est possible. Bien entendu, il faudra travailler fort, il n’y aura rien de magique, mais c’est tout à fait possible de développer de nouveaux savoir-faire et savoir-être afin de permettre aux tourtereaux de roucouler paisiblement ensemble.

 

1.ÊTRE EN AMOUR AVEC SOI-MÊME

Le premier repère est incontournable et radical. Impossible d’être heureux en couple si on n’est pas d’emblée heureux avec soi-même. L’amour, c’est d’abord à soi qu’on doit l’offrir. Tomber en amour avec sa propre vie. Être d’agréable compagnie pour soi-même. Se connaître et s’accueillir tel-le qu’on est. Développer une belle intimité avec son monde intérieur. Se sentir en confiance, solide et fier-e d’être qui je suis. Tout un défi, mais tellement fondamental ! C’est la base ! Apprendre à savourer sa propre présence. À habiter sa solitude. À goûter la plénitude de son existence.

 

Plus je suis riche de ma propre vie et que je baigne dans une énergie de bienveillance à mon égard, plus mon amour pour l’autre pourra être vrai et profond. Ainsi, on peut affirmer sans hésitation que l’amour que j’offre est proportionnel à l’amour que j’ai pour moi-même. Sans ce premier mouvement de reconnaissance et de tendresse envers soi, on risque de chercher un-e partenaire pour combler notre vide, pour remplir notre manque. Deux vides qui s’unissent ensemble, cela ne fait pas une relation amoureuse forte. Ça sent la dépendance. Leurs « je t’aime » risquent de ressembler au mouvement d’un boomerang. Le « je t’aime » à l’autre porte l’intention inavouée que l’amour me revienne, car j’en manque tellement. Je t’aime pour être aimé-e.

 

2. L’AMOUR EST UN ENGAGEMENT, BIEN PLUS QU’UN SENTIMENT

L’amour dans un couple sain et durable, c’est bien plus que des papillons dans le ventre et des étincelles dans les yeux. Trop souvent, on a une vision idyllique de l’amour romantique. On pense que le coup de foudre est la garantie d’une relation qui durera pour l’éternité. Que la passion doit être entretenue à tout prix, dans une totale intensité, sans quoi on conclut que l’amour n’est plus et que la rupture est inévitable.

 

En réalité, l’amour vrai c’est quand le feu de paille du début est éteint, que l’attirance biochimique et hormonale (qui a d’ailleurs rendu les deux partenaires aveugles) n’est plus, que l’on connait tout de l’autre, particulièrement ses défauts, ses limites et ses blessures et que l’on choisit quand même de dire OUI ! L’amour vrai, c’est de passer des sentiments exaltés des commencements à un engagement solide et stable dans le quotidien de la vie ordinaire. S’investir dans une relation de couple heureuse et nourrissante demande des efforts, de la volonté et de la persévérance. Malheureusement, ce ne sont pas les valeurs prépondérantes dans notre société qui cultive le superficiel, la facilité et le prêt-à-jeter.
S’engager, pour le meilleur et pour le pire, comme on le disait autrefois, permet aux amoureux de s’offrir une grande sécurité affective et un fondement stable et solide à leur lien d’attachement.  C’est tellement précieux de recevoir et d’offrir un : « je suis là pour toi ». Il importe de se le rappeler, l’amour répond à un de nos besoins fondamentaux : se sentir en sécurité affective. Ainsi, quand l’amour est le fruit d’un engagement mutuel, il devient très sécurisant. Et cette sécurité permet au couple d’affronter les crises inhérentes à l’aventure amoureuse sans qu’il y ait péril en la demeure à la moindre secousse.

 

3. INVESTIR DANS LA RELATION

Un amour engagé, c’est un amour où l’on s’investit à fond dans la relation. On pourrait comparer la relation de couple à une plante. Si on veut qu’elle soit belle et en santé, on doit en prendre soin (l’arroser, la placer à la lumière, la rempoter à l’occasion). Il en va de même pour la relation conjugale. Elle doit être entretenue pour demeurer vivante, pour grandir et évoluer. Trop souvent des couples mettent fin à leur relation faute d’en avoir suffisamment pris soin. Ce n’est pas l’amour qui a manqué, c’est l’investissement. C’est la négligence le problème. Comme la plante, une relation amoureuse non entretenue s’étiole, s’affadit et devient ennuyante. Un gaspillage bien dommage, qui dans bien des cas, aurait pu être évité.
Pour réussir sa vie de couple, il est primordial d’y consacrer du temps et de l’énergie. Trop facilement on tient l’autre pour acquis (attention les gars : vous êtes particulièrement à risque de tomber dans ce panneau !). On s’enlise dans la routine, on se perd dans les « il faut que … » et les sempiternelles tâches à faire. L’horaire est tellement rempli, qu’il n’y a plus de place pour simplement prendre du temps à partager et à être ensemble.  Le fonctionnel prend toute la place sur le relationnel. Ce qui crée inévitablement un appauvrissement au niveau affectif et fragilise la connexion.

 

Voici quelques repères pour nourrir votre relation de couple :

  • À tous les jours, prendre au moins 30 minutes pour échanger sur vos journées et vos états d’âme. (En vrai, pas en texto)
  • Faire des activités spéciales en couple (sans la marmaille) au moins une fois par mois.
  • Réaliser des projets ensemble.
  • Prendre soin de l’autre avec des petites attentions, des délicatesses, des surprises.
  • Exprimer régulièrement sa reconnaissance, son affection, son engagement à l’être aimé.
  • Se toucher, un peu, beaucoup, passionnément !

 

4. UNE COMMUNICATION AUTHENTIQUE

Plus de 50 % des couples qui viennent me consulter avouent d’entrée de jeu avoir des problèmes de communication. C’est une clef essentielle dans la réussite d’une vie de couple épanouie. Plus les tourtereaux auront créé un climat affectif de confiance et de sécurité entre eux, plus les révélations de soi seront propices. Or c’est, entre autres, la profondeur des échanges qui soude les partenaires ensemble et consolide l’intimité. On peut bien parler de la pluie et du beau temps avec nos collègues et ses amis-ies, mais idéalement avec notre chum et notre blonde on est invité à se mettre à nu … dans nos états d’âme. À nous révéler dans nos recoins les plus ténébreux comme les plus lumineux. Ce type de partage, empreint d’authenticité et de profondeur rapproche les partenaires en leur permettant de se sentir solidaires l’un de l’autre. D’être connectés. Cette connexion profonde est assurément une des grandes finalités de la vie de couple. Se sentir affectivement et émotivement relié à un-e autre pour qui on compte plus que tout.

 

Quelques stratégies qui favorisent la communication :

  • Parler au JE. De soi. Se responsabiliser face à son vécu. Éviter à tout prix les TU accusateurs.
  • Partager ses émotions et exprimer clairement ses besoins. L’autre n’a pas à deviner.
  • Exprimer de l’empathie et de la compassion face à ce que son ou sa partenaire exprime.
  • Vraiment écouter l’autre, comme si on avait à résumer ses propos. Sans préparer mentalement sa riposte et ses arguments défensifs.
  • Éviter les non-dits et les sujets tabous. Ils empoisonnent la relation. Tout se dit. Il s’agit de faire preuve de respect et de porter une intention bienveillante.
  • Le corps et la sexualité sont des moyens extrêmement précieux de communication ! Gâtez-vous !

 

5. OFFRIR UN REGARD ADMIRATIF À SON/SA PARTENAIRE

« Voir en l’autre le beau et le grand qui l’habite et l’accompagner à devenir une meilleure personne », voilà comment je résume simplement à quoi sert la vie de couple. S’offrir mutuellement ce regard admiratif. Être là, avec et pour l’autre, dans son épanouissement. Croire en son potentiel et le soutenir à le mettre en œuvre. Que cela fasse 5 ou 30 ans que l’on chemine ensemble, l’objectif est le même. Être là pour l’autre. Maintenir un regard positif pour ce que la personne est présentement et ce qu’elle est en train de devenir. Ce mouvement de complicité profonde permet aux amoureux de s’accompagner mutuellement dans leur quête de bonheur et du sens de leur existence. Je sais que le défi est grand. Trop facilement on peut se lasser et se décourager de la présence de l’autre à ses côtés. Ne voir que ce qui nous tape sur les nerfs et perdre de vue le portrait global. Se focaliser sur ses défauts et ne plus voir le beau et le grand qui l’habite. C’est à ce moment-là qu’il faut se rappeler que l’amour est un engagement qui demande beaucoup d’investissement, de maturité et de volonté. Qu’en matière conjugale, on est loin du prêt-à-jeter.

Les couples heureux en ménage font le choix de se critiquer très rarement et, à la place, de s’exprimer régulièrement leurs reconnaissances et leurs compliments. De choisir de voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide. D’apprécier leur partenaire tel qu’il est en évitant de vouloir le changer. Ils savent que de toute façon, le partenaire parfait n’existe pas. Que l’âme sœur est un mirage des sites de rencontres. Que la vie de couple est une perpétuelle danse de compromis, d’ajustements et de lâcher-prise. Le bonheur, c’est de faire un bouquet avec les fleurs que l’on possède.

 

6. SE CHANGER SOI-MÊME PLUTÔT QUE DE VOULOIR CHANGER L’AUTRE

Il n’y a pas plus grand et plus cruel laboratoire que la vie de couple pour nous révéler nos parts d’ombres et de blessures. Par contre, c’est difficile de s’avouer vulnérable et imparfait. De là, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour tomber dans la tentation d’accuser l’autre et de le tenir responsable de nos malheurs. De lui reprocher d’être la cause de nos problèmes. Dans cette inconscience, on ne réalise pas que l’autre est finalement notre propre miroir. Que l’on projette sur lui ou elle ce qui, au fond, est à l’intérieur de nous et qu’on se refuse d’admettre. Cela requiert beaucoup d’humilité de s’avouer vulnérable et limité. De reconnaître ses torts et ses propres blessures. Notre orgueil a tendance à s’allier avec notre ego pour se complaire confortablement dans le déni et l’aveuglement.

 

De toute évidence, vouloir changer l’autre est un piège sans issue. Il n’y a que sur soi qu’on a du pouvoir. C’est sur soi-même que l’on doit faire du travail de guérison et de transformation. La vie de couple peut devenir une magnifique opportunité pour guérir nos propres blessures d’amour et de reconnaissance, même si cela fait terriblement peur d’aller là où ça fait mal en nous. Et si je tournais mon regard vers moi-même plutôt que d’accuser l’autre ? Et si je développais l’assurance que ma vie de couple est un laboratoire précieux pour évoluer et grandir ? Que ce que je vis dans ma relation amoureuse parle bien plus de moi que de l’autre ?

 

7. SAVOIR BIEN SE CHICANER

On pourrait penser qu’un article qui porte sur les stratégies pour une vie de couple réussie aborderait la question d’éviter les chicanes et non pas de savoir bien se chicaner.

Soyons réalistes, c’est inévitable dans une relation aussi intime, qui touche autant de sphères de la vie, qu’il y aura des tensions sur les façons de voir et de faire les choses. La vie à deux vient exacerber les différences. C’est utopique d’aspirer à une harmonie et une entente parfaite dans tous les domaines. Des chicanes il y en aura. Ainsi, on peut réécrire la conclusion des romans d’Arlequin : « Ils vécurent heureux et eurent de nombreuses chicanes ».

 

Alors, comment se chicaner sainement ? :

  • Se rappeler que l’autre est notre amoureux-euse et non pas notre ennemi.
  • Travailler en équipe et non pas comme des adversaires.
  • Ne pas déclarer la guerre mais chercher des solutions « gagnants-gagnants ».
  • Éviter la dynamique stérile : « Qui a tort et qui a raison ?»
  • Désamorcer rapidement les conflits avant qu’ils ne dégénèrent.
  • Éviter les paroles qui détruisent. La vengeance, la haine, la punition.
  • La vie de couple est une danse à deux, non pas un combat de boxe.
  • Voir les différences comme un enrichissement et non comme un obstacle.
  • Nourrir le lien d’attachement sécurisant, même au cœur des tensions
  • Aborder les conflits avec calme et douceur. Cela accroit considérablement les chances de résolutions positives.
  • Purifier ses intentions avant d’entreprendre une discussion délicate pour éviter les dérapages douloureux.

 

 

8. LE POUVOIR, ÇA SE PARTAGE

Ne soyons pas naïfs. Un des enjeux majeurs de la vie à deux, c’est le pouvoir. On le veut. On y aspire. On y tient. Que ce soit avoué ou non. Il n’y a pas personne qui a envie de se faire manger la laine sur le dos. On réclame d’être vu, entendu et reconnu. De prendre sa place, celle qui nous revient de droit. On se bataille pour revendiquer l’espace pour exister à travers la place que l’autre occupe avec nous. Le couple, c’est deux J’EXISTE qui se partagent un même territoire. Cela crée une inévitable lutte de pouvoir entre les protagonistes. Celle-ci peut être saine et équilibrée, mais chez certains couples plus fragiles dans leur relation, la lutte pour le pouvoir devient toxique et destructrice. Les supposés partenaires de la même équipe deviennent des ennemis. Ils jouent l’un contre l’autre. Le duo devient un duel. Quand un couple se chicane fréquemment sur la façon de placer la vaisselle dans le lave-vaisselle, n’en doutons pas, l’enjeu n’est pas la vaisselle, mais bien le pouvoir.

 

La répartition du pouvoir se retrouve dans moult dimensions de la vie quotidienne. Le partage des tâches en est un lieu très sensible. C’est une des premières sources de conflit chez les couples. D’ailleurs, plusieurs enquêtes démontrent que les couples qui ont un partage des tâches équilibré ont plus de chance de durer en amour. C’est une question de justice et d’équité. Les jeux d’influence et décisionnels sont également une expression importante de la considération que l’on porte à l’autre, du respect de sa dignité et de son unicité.  L’idéal est d’alterner les positions d’influence afin de créer une égalité des forces. D’avoir l’ouverture de se laisser influencer et transformer par son ou sa partenaire. Ce qui permet un bel équilibre entre les deux JE et le NOUS. Une des manifestations sublimes du partage du pourvoir est sans contredit dans la capacité de s’excuser et d’avouer ses torts. De demander pardon et de pardonner à son tour. Il faut être fort pour s’avouer fragile. Il faut avoir beaucoup cheminé pour reconnaître que le seul vrai pouvoir est celui de l’amour.

9. L’AMOUR EST DON

Pourquoi est-il si difficile d’aimer ? Pourquoi tant de séparations ? Qu’est-ce qui rend la cohabitation avec l’être aimé si exigeante ? De multiples facteurs expliquent le coefficient élevé de difficultés de réussir sa vie de couple. Il m’apparait important d’en mettre un en évidence : notre dilemme entre notre côté animal et notre côté humain.

 

Bien que nous prétendions, nous les humains, être très évolués et supérieurs à toutes les autres créations de la terre, il ne faut pas oublier que l’animal en nous n’est jamais trop loin. Une partie de notre cerveau, l’hypothalamus, que l’on surnomme le cerveau reptilien est programmé pour assurer notre survie. Qui dit survie dit protection contre les dangers. En couple, l’autre devient parfois un danger. (Ce n’est plus son chum ou sa blonde que l’on voit devant soi, mais un mammouth qui déclenche en nous tous nos signaux d’alarme). Notre mécanisme de survie appelle à la protection de SON territoire. Aucun doute, nous sommes biologiquement programmés à répondre à nos propres besoins et à réagir au quart de tour à tout ce qui pourrait menacer notre intégrité. D’une certaine façon, on peut dire que notre cerveau reptilien nous rend égoïstes, programmant en nous des réactions défensives viscérales. Ainsi, pour l’animal en nous, ce n’est pas le souci de l’autre qui est à l’avant plan, mais bien le JE, ME, MOI. Ce qui donne parfois ce genre d’échange dans la dynamique de couple : « Tu n’as pas pris soin de moi, alors je ne ferai rien non plus pour te faire plaisir. » Ou encore : « Si tu ne me donnes pas de sexe, tu n’auras pas d’affection. » Et la réplique : « Si tu ne me donnes pas d’affection, tu n’auras pas de sexe ». Voilà nos amoureux bien lancés dans l’escalade dysfonctionnelle de leur lutte de pouvoir et de survie.

 

Heureusement, nous sommes aussi dotés d’une intelligence rationnelle et émotionnelle. Au cœur de notre humanité, notre nature est fondamentalement bonne, bienveillante et aimante. N’est-ce pas l’ultime évolution de l’être humain que d’être amour ?

 

La vie de couple se situe dans cet enjeu entre l’instinct de survie (attaque ou fuite) et notre nature aimante où l’amour s’offre en don. Bonne Nouvelle, on peut choisir lequel des deux côtés on priorise. Lequel va gagner. Cheminer vers le meilleur de soi demande une grande ouverture de conscience et de présence à ses enjeux intérieurs. Pour vraiment aimer, on doit d’abord entreprendre un grand travail de guérison sur ses propres blessures d’amour et ses scénarios défensifs. Ce processus de transformation permet d’acquérir une plus grande maturité, tant affective que psychologique. Cette maturité est assurément un ingrédient essentiel à une vie conjugale saine et durable. Sans celle-ci, les protagonistes risquent de tomber dans des querelles de « bébélala », s’apparentant à celles que l’on retrouve dans les cours d’école de la maternelle.

10. LES PIRES CHOSES À FAIRE

Il m’apparaît essentiel, pour terminer notre voyage sur les bases de la vie amoureuse, de préciser ce qu’il NE FAUT ABSOLUMENT PAS FAIRE.

 

Critiquer l’autre, l’accuser, l’humilier. Cela ne fait que mettre de l’huile sur le feu. De déclarer la guerre. De détruire. À ce jeu, il n’y a que des perdants. L’animal en nous s’est défoulé, mais l’humain est déshumanisé et rapetissé dans sa dignité. Il y a moyen de gérer les tensions sans se détruire et de tomber dans nos plus bas instincts. Attention aux excès de langage. Aux paroles violentes. Elles laissent des marques souvent indélébiles. Cela prend quelques minutes à les proférer, mais des mois, voire des années pour les guérir.
On n’y gagne pas plus à fuir les tensions par le silence, en choisissant de se refermer ou bouder. Ces attitudes de retrait ne font qu’envenimer la situation. Elles provoquent plutôt que d’améliorer la connexion. Le scénario classique dans une dynamique relationnelle malsaine ressemble souvent à ce qui suit. La femme exprime son mécontentement puis l’homme cesse d’écouter et se retire dans sa caverne. Plus l’homme se détache, plus la femme accumule des frustrations. Plus elle manifeste son désarroi, plus l’homme s’isole, et ainsi de suite, allant jusqu’au burnout amoureux. Ce pattern trop fréquent mène à une spirale toxique débilitante. La communication n’existe plus.  Encore moins la communion. Le couple se transforme ainsi en deux solitudes qui souffrent. Lorsque ce cycle est chronique, il annonce parfois, malheureusement le début de la fin.


 

Malgré tous les obstacles, réussir sa vie de couple demeure une aspiration profonde en 2019. Nous sommes fondamentalement des êtres de relation et d’amour. Nous sommes faits pour aimer et être aimés. La vie de couple est assurément un lieu privilégié pour expérimenter une intimité relationnelle sécurisante et nourrissante. Les études scientifiques qui ont été publiées depuis les dernières décennies convergent dans le même sens : les personnes en couple sont plus heureuses et bénéficient d’une meilleure santé physique et psychologique. Cela vaut la peine d’y croire et de s’y investir à fond la caisse. Oh pardon, à fond le cœur !

 

Bon cheminement de couple !  

Linda Léveillée
Professionnelle en relation d’aide psychologique
Spécialisée en thérapie de couple
www.lindaleveillee.com