Choisir la joie de vivre

Quel beau titre d’article ! Choisir la joie de vivre ! Inspirant. Invitant. Mais … mais … Il y a un petit quelque chose qui accroche. Pourquoi le verbe choisir ? Pourquoi ne pas simplement intituler l’article : La joie de vivre ! Ce serait vraiment suffisant. Qu’est-ce qu’un verbe d’action aussi exigeant que choisir fait avec la joie de vivre ?

La vérité, c’est que nous avons tous au plus profond de nous ce désir de vivre intensément, d’être heureux, de savourer l’instant présent. Mais la réalité quotidienne de la vie, avec tous ses  il faut que, ses contraintes et ses obligations, sans parler des problèmes et de la souffrance qui nous collent parfois à la peau, nous éloignent trop souvent de ce à quoi nous aspirons le plus : le bonheur, la joie, la vie en plénitude.

En plus, il faut bien se le redire, notre société d’hyperconsommation ne favorise pas le contact profond et authentique avec soi-même, ni avec les autres. Quand le meilleur de notre énergie est investi à posséder, à se divertir (genre fuir), à se comparer, à nourrir son image, on s’éloigne un tantinet (pour ne pas dire terriblement) de son aspiration à une vie vraie et heureuse. À vrai dire, si on ne fait pas attention, on peut se perdre de vue et se déconnecter de ce qu’il y a de plus beau et de plus grand en nous. On se coupe de son âme.

Voilà pourquoi le titre de l’article commence par le verbe choisir. On peut délibérément choisir de cultiver le bonheur, les petites joies du quotidien qui nous permettent de faire vibrer et respirer nos vies. Nos vies trop souvent remplies par des choses urgentes à faire au détriment de l’essentiel.

Comment arriver à cette qualité de joie intérieure qui nous fait non seulement savourer le plaisir de vivre mais aussi ressentir la joie d’exister ? Le pur bonheur d’être ? D’abord, il s’agit de chérir et d’entretenir, le plus souvent possible, des moments de présence à la vie. C’est au fil de ces petits moments sacrés et de nos respirations conscientes, vécus avec authenticité et simplicité que s’enracine en nous notre aptitude à la joie d’exister. À une joie plus profonde que les événements extérieurs de notre vie. À une joie qui n’est pas tant reliée à ce que l’on fait mais qu’à ce que l’on est.

Que diriez-vous de mettre à votre agenda, à chaque jour, un petit moment de joie de vivre, juste pour le plaisir de faire respirer votre vie et de lui donner du souffle ? Choisissez ce qui vous convient et ce qui vous nourrit. En voici quelques exemples : prendre un belle marche, passer du bon temps en famille ou avec un ou une ami-e, jouer avec ses enfants, relever un nouveau défi, mettre à profit ses talents, relaxer, méditer, se connecter à son âme, prendre trois bonnes respirations en rendant grâce, etc …

Oui, la joie de vivre peut être un choix conscient et volontaire .Cette vision proactive rend le bonheur pas mal plus accessible. Mon aptitude à mettre de la joie dans ma vie dépend de moi, de mes priorités, de mes choix, de mes attitudes. En cette période des fêtes qui arrive à grands pas, le plus beau cadeau que je pourrais m’offrir à moi-même ainsi qu’aux personnes qui m’entourent, ne serait-il pas de choisir de vivre dans la joie ?

Linda Léveillée M.A.