Je pense, donc je suis ou je suis ce que je pense

Je vous avais déjà dit que je suis allergique aux quétaineries. Toutes les sortes de quétaineries. J’ai beaucoup de difficulté avec tout ce qui est superficiel et artificiel. En fait, avec tout ce qui sonne faux. Genre les messages préfabriqués qui circulent sur Internet ou les petites phrases clichés qu’on glane par-ci par-là et qui ne veulent rien dire.

Il y a quelques mois, en allant chez une amie qui m’a rendu un grand service, j’ai lu sur son mur un de ces genres de petits textes qui déclenche normalement mon allergie aux quétaineries, mais cette fois-là, j’ai été séduite. Vraiment séduite. Au point d’en faire le sujet de cet article.
Voici ce texte qui a interpellé mon cœur, puis mon esprit et qui a fait vibrer mon âme tellement les vérités qui y sont énoncées sont fondamentales et irréfutables.
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Prends soin de ta pensée parce qu’elle deviendra des MOTS.
Prends soin de tes mots parce qu’ils deviendront des ACTIONS.
Prends soin de tes actions parce qu’elles deviendront des HABITUDES.
Prends soin de tes habitudes parce qu’elles deviendront ton CARACTÈRE.
Prends soin de ton caractère parce qu’il formera ton DESTIN.
ET TON DESTIN SERA TA VIE.

Stop. Avant de continuer à lire l’article, qui ne se veut qu’une frileuse réflexion sur cette affirmation fondamentale, relisez l’encadré bien lentement, en respirant tout doucement et laissez chacune des 6 phrases vous séduire et vous révéler sa vérité.

Quelle façon élégante et percutante de se faire dire qu’on est responsable de créer notre malheur ou notre bonheur ! Je suis certaine qu’on est tous d’accord avec cette affirmation, tellement elle est pleine de gros bon sens. Par contre, la mettre en pratique dans le quotidien de nos vies, c’est toute une autre histoire. Trop facilement on tombe dans la victimisation, les accusations, les justifications et les éternels «sta cause de …». On se laisse facilement tomber dans le piège de se comporter en victime et de subir ce qui nous arrive. C’est bien plus facile d’accuser les autres de ce qui nous arrive que de tourner notre regard vers nous-mêmes. Vous connaissez peut-être cet adage qui dit que lorsqu’on accuse les autres en les pointant du doigt, il y en a trois qui pointent vers nous ?

Cela veut dire quoi de tourner son regard vers soi ? C’est d’abord de regarder avec honnêteté et bienveillance ce qui m’appartient. C’est prendre conscience de la loi de l’attraction. C’est-à-dire que, dans la vie, je récolte ce que je sème. Autrement dit, ce sur quoi je porte mon attention se manifeste. J’attire ce que je dégage. Mes vibrations, négatives ou positives, créent la réalité. Quand nous prenons profondément conscience de cette vérité fondamentale de la loi de l’attraction qui révèle que l’on récolte ce que l’on sème, cela transforme complètement nos manières d’agir et d’être. L’extérieur ne devient plus une menace, mais un miroir de mon intérieur. On passe alors du rôle d’être spectateur de vos vies à celui d’en être pleinement acteurs. On quitte l’attitude de la victimisation pour assumer nos choix et nos responsabilités.

Le fameux livre LE SECRET, qui a connu un succès fulgurant il y a une dizaine d’années, portait cette même affirmation fondamentale de la loi de l’attraction. Le secret, c’est de travailler sur nos pensées et nos émotions afin de transformer la réalité. Notre réalité. Le secret, c’est de prendre la pleine conscience que je suis créateur, créatrice de mon existence. Malheureusement, la tonalité autour du livre LE SECRET était, à mon avis, trop marqué par la culture américaine dans ses excès et son matérialisme à outrance et pas assez inscrite dans une perspective spirituelle. L’intuition était bonne, mais contaminée par le capitalisme. On misait plus sur l’avoir que sur l’être.

Le secret, comme le dit l’affirmation dans l’encadré, c’est de porter mon attention sur mes pensées, car elles deviendront mes mots, puis mes actions, puis mes habitudes, puis mon caractère, puis le destin de ma vie. En fait, si je veux vivre ma vie dans sa pleine mesure, je dois à l’occasion me transformer en archéologue de mon propre monde intérieur et partir à la recherche de mes vestiges cachés. Je m’explique. Nous avons tous eu au cours de notre vie (particulièrement durant notre enfance) des blessures, petites ou grandes, qui nous ont marqués. Pour nous protéger de nos blessures, nous en avons tiré des conclusions. Conclusions qui se sont cristallisées au fil du temps en croyances.

C’est ici que notre travail d’archéologue prend toute son importance, car la grande majorité des croyances qui dirigent notre vie sont fondées sur l’évitement de la souffrance reliée à nos blessures. Nos croyances nous servent de mécanismes de survie. On les a adoptées inconsciemment pour se protéger de ce qui nous faisait trop mal. Si, par exemple, je suis convaincue que la vie est injuste et qu’il ne m’arrivera rien de bon, ou que je ne mérite pas d’être aimée ou encore que les autres ont plus de valeur que moi, dans mon travail d’excavation intérieure, je dois aller en profondeur rejoindre la racine de ces croyances, que je qualifierais d’irrationnelles et d’erronées, pour me poser la question suivante: qu’est-ce qui se cache derrière ces croyances malsaines ? Je risque bien, si mes talents d’archéologue sont bien affutés, de toucher à une ou des blessures primitives d’amour, de rejet, de trahison, d’injustice ou d’abandon. Et le fait de déterrer de vieilles blessures enfouies me permet de mieux comprendre certaines de mes manières d’agir ou de réagir dans ma réalité d’adulte d’aujourd’hui, qui sont inadéquates ou disproportionnées. Si je veux donc transformer mes croyances malsaines en croyances libératrices, je dois prendre soin de mon enfant intérieur avec bienveillance pour l’aider à guérir de ses traumatismes. Ce travail archéologique de restauration me permet de retrouver mon pouvoir sur ma vie et ma liberté d’exister dans le meilleur de mon être. Et de m’offrir ainsi un destin merveilleux !

Si le philosophe Descartes affirmait en 1641, avec toute sa rationalité : JE PENSE, DONC JE SUIS, je crois qu’aujourd’hui notre quête spirituelle comme humanité nous fait plutôt affirmer avec conscience : JE SUIS CE QUE JE PENSE. Alors, si je veux que mon JE SUIS soit d’une grande qualité et que mon J’EXISTE soit lumineux, je dois porter attention à mes paroles, mes gestes, mes attitudes, et mes croyances pour que ma vie vibre de bonheur et d’amour et qu’elle soit le reflet de la beauté et de la grandeur de mon âme ! C’est cela mon destin !

Linda Léveillée