Ma liberté, je la veux ! Mais, est-ce que je l’ai ?

Je m’offre le plaisir d’aborder un sujet qui m’est très cher: LA LIBERTÉ. En fait, plus précisément, la liberté d’être soi-même. Quel grand défi ! On veut tous être libre. Libre de choisir ce qui nous convient pour gérer notre vie à notre goût. Libre de vivre comme on en a envie et d’être soi-même. Pour rien au monde, on ne veut se sentir limité, emprisonné, restreint dans nos choix et notre mouvement de vie. Et pourtant, sommes-nous aussi libres que nous le prétendons ? Je vous invite à un petit moment d’introspection et de vérité pour vous situer face à cette question déterminante.

Je vous propose un petit questionnaire maison, de type intuitif et artisanal, pour vous permettre d’évaluer où vous en êtes rendus dans la conquête de votre liberté personnelle.
0 = Jamais – Pas du tout important
10 = Tout le temps – Très important

Quelle importance j’accorde à mon besoin de plaire et de séduire ?
Je m’exprime et j’agis en fonction de mes besoins et de ce que je ressens en moi.

Quelle importance j’accorde aux regards et aux commentaires que les autres portent sur moi ?
Quelle est ma capacité à prendre ma place, à m’affirmer, à mettre mes limites et à dire NON ?
Quelle importance j’accorde à mon image ?
J’apprécie d’être unique, original-e et de développer un style bien à moi et mes propres valeurs.
Quelles places prennent les peurs dans ma vie ?
Peu importe les circonstances, je suis capable d’être vrai-e et authentique face à moi-même et face aux autres.
Quelle importance j’accorde à ce que je possède ?
Quelle est ma capacité de reconnaître ma valeur fondamentale et de croire que je suis aimable ?
Quelle importance j’accorde à faire ce que l’on attend de moi et à me conformer ?

Voici quelques pistes pour analyser vos réponses. Pour les questions impaires, plus les réponses sont élevées, plus je suis à risque d’être dépossédé-e de ma liberté et de la confier aux autres. Pour les questions paires, des réponses élevées démontrent que je suis sur la bonne route dans la conquête de ma liberté personnelle.
Il faut bien l’avouer, je défi d’être pleinement libre d’être soi-même est colossal, car les pièges dans lesquels on peut s’emprisonner sont très nombreux. Et, très souvent ces pièges ne viennent pas de l’extérieur, mais de notre propre mouvement intérieur. Les prisons sont en nous. En voici quelques exemples.
-Nos habitudes rigides.
-Nos croyances limitatives.
-Nos blessures non guéries qui nous empoisonnent encore la vie.
-Notre égo qui aime se nourrir de paraître, d’avoir et de pouvoir.
-Nos manques d’estime de nous-mêmes et nos petites voix polluantes qui nous rabaissent.
-Nos racoins d’ombres et d’inconsciences où nous y avons logé nos « bibittes ».
-Nos espaces de frustration, de rancœur et de haine.

Et la liste pourrait s’allonger encore et encore. Il y a tant de facteurs dans lesquels, si on ne prend pas garde, où l’on peut s’enliser et se perdre. Se retrouver à l’étroit et étriqué à l’intérieur de soi-même. Comme si on portait un vêtement trop petit pour nous. Un vêtement qui nous enferme dans des manières d’être malsaines qui nous rapetissent et nous font perdre la pleine mesure de qui on est réellement.

Devenir 100% libre d’être soi-même, est le fruit d’un long travail sur soi. Un travail de libération, de transformation, de guérison et parfois même de décapage afin d’enlever une à une toutes les pelures qui masquent notre essence profonde. Pour retrouver sous les couches de blessures, d’adaptations et de conformismes, la connexion spirituelle à notre âme. Devenir pleinement libre d’être soi-même, unique et singulier-ière, c’est la conquête de toute une vie, car cela ne sera jamais acquis une fois pour toutes. Chaque nouvelle étape et chaque nouveau défi de notre existence seront une invitation à être toujours plus profondément fidèle au sens de notre existence et à ce que nous sommes venus accomplir sur terre.
Dans ce beau et exigeant processus de connexion à son essence divine, je vous propose 7 repères.

Faire un grand ménage dans son enfance et son passé. Non pas pour critiquer ses parents et les gens qui ont été présents dans notre éducation, mais pour prendre une distance nécessaire afin de choisir son héritage. Qu’est-ce que je veux garder et chérir de ce que j’ai reçu et par le fait même, qu’est-ce qui m’apparaît comme un bagage trop lourd et nuisible à porter sur ma route de vie et que je dois larguer pour devenir vraiment libre d’être qui je suis.

N’est libre que la personne qui a fait un grand ménage dans son passé.

Vivre sa vie en fonction de son âme plutôt que de son ego. Non pas que notre personnalité soit mauvaise, mais elle doit être au service de ce qu’il y a de plus beau et de plus grand en nous. Choisir d’ÊTRE plutôt que de faire et d’avoir. Notre essence est spirituelle. Notre existence est divine. Notre respiration est sacrée.
N’est libre que la personne qui est connectée à son âme.

Dans une culture où le mensonge est toléré, voire même socialement valorisé, le défi de la vérité devient un enjeu crucial dans l’expression de sa liberté. L’Évangile n’affirmait t-il pas il y a deux mille ans, que la vérité nous rend libres. Avec courage et conviction, il faut oser être vrai et authentique autant face à soi-même que face aux autres. C’est non négociable !
N’est libre que la personne qui choisit d’être vraie et authentique.

Penser et agir en fonction de son propre mouvement intérieur et non pas en fonction de l’extérieur. Il est nécessaire de ne pas perdre de vue que la liberté d’être soi-même est essentiellement un processus intime, de soi à soi. La liberté prend d’abord forme à l’intérieur de soi et c’est ensuite qu’elle s’incarne et se matérialise à l’extérieur. Non pas l’inverse.
N’est libre que la personne qui vit sa liberté de l’intérieur.

Un incontournable dans la conquête de sa liberté, c’est de s’aimer. Pas juste un peu. Pas juste beaucoup. Mais passionnément ! De s’aimer tel-le qu’on est. D’honorer tant dans ses espaces de lumières que d’ombres. D’avoir pour soi un solide sentiment d’estime et de sa valeur. Plus je m’aime, plus je suis libre face à l’amour … et plus je m’éloigne des prisons de la dépendance affective.

N’est libre que la personne qui s’aime avec bienveillance.

La vie étant par définition mouvement, la liberté vient avec une grande capacité de se remettre en question, de changer, d’évoluer. Tout ce qui est trop rigide, sclérosé, déterminé de toute éternité emprisonne la vie.

N’est libre que la personne qui sait rire d’elle-même et se remettre en question.

Mon dernier repère est probablement le plus incisif et le plus radical : ÊTRE SOURCE D’AMOUR. Il n’y a que l’amour qui rend libre. Il n’y a que la bienveillance et le pardon qui humanisent. Il n’y a que nos gestes d’amour qui restent et donnent sens à nos existences. Tout le reste est éphémère.

N’est libre que la personne qui est source d’amour !

OUI, MA LIBERTÉ, JE LA VEUX !!!

Linda Léveillée